Pour beaucoup de gens, " les maths » évoquent le souvenir d’une bête noire scolaire aux contours algébro-géométriques effrayants. Une langue, un univers, dans lequel on a plus ou moins bien évolué et dont, finalement, les rudiments semblent nous suffire pour vivre et fonctionner dans le monde moderne. Difficile, dans ces conditions, d’imaginer ce que sept cents étudiants du monde entier peuvent bien faire dans le département de mathématiques de l’Université Nice Sophia Antipolis (UNS), sur le campus de Valrose, au cœur de la cité.
Des résultats au top
Et pourtant : avec un taux de réussite à l’agrégation de 80 % (quand la moyenne nationale est à 25 %), une récente place parmi les deux cents meilleures formations du monde au fameux classement de Shanghai et, surtout, un taux d’insertion professionnelle supérieur à 75 %, le moins que l’on puisse dire est que le département multiplie les performances !
Ces bons résultats s’appuient d’abord sur une synergie entre le département chargé des enseignements et le laboratoire de recherche Jean-Alexandre-Dieudonné, qui regroupe, autour des étudiants, des enseignants chercheurs de l’UNS et des chercheurs du CNRS. « Nous travaillons sur un large spectre, qui va des mathématiques les plus fondamentales aux plus appliquées " explique Yannick Baraud, qui dirige le laboratoire.
Des recherches performantes qui profitent également à la partie enseignement, précise Stéphane Descombes, le directeur du département : « Les étudiants de première année sont ainsi invités à la recherche par l’exemple et la réussite de leurs aînés ». En retour, une bonne formation assure de disposer, en 3e cycle, de futurs chercheurs de qualité. Une véritable spirale vertueuse !
Une ouverture grand angle
L’autre qualité des mathématiques à l’UNS, c’est l’application concrète à de nombreuses disciplines, de la physique à la mécanique des fluides en passant par la chimie, la biologie ou les neurosciences. « Les mathématiques sont comme une pieuvre, avec une tête et de nombreux bras qui vivent ensemble ", résume Yannick Baraud.
Autant d’ouvertures sur des secteurs qui recrutent, comme la banque, l’assurance, ou la modélisation en médecine : « Et il n y a pas assez de personnes formées pour le nombre de postes offerts " insiste Stéphane Descombes.
Car, loin de l’idée reçue d’un monde fermé ou statique, les mathématiques à Nice sont bien vivantes et offrent aux jeunes des débouchés concrets dans toutes les branches de la société.
A.B.C - © NiceMatin - 11/10/2012