Travaillant comme météorologue au Massachusetts Institute of Technology, il découvre par hasard, en 1963, que l’on peut obtenir un comportement chaotique avec seulement trois variables, soit un système non linéaire à trois degrés de liberté. Il montre ainsi qu’une dynamique très complexe peut apparaître dans un système formellement très simple.
Chez Lorenz, l’intervention de l’ordinateur est cruciale. La sensibilité aux conditions initiales est en effet révélée par le biais de l’instabilité d’un calcul numérique et c’est en 1972 qu’Edward Lorenz présente l’effet papillon devant l’Association Américaine pour le progrès des Sciences avec une célèbre question : « Le battement d’aile d’un papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas ? » Mais, surtout, Lorenz exhibe sur son écran d’ordinateur l’image surprenante de son attracteur.
Dans ses travaux de mécanique céleste, comme dans son livre Science et méthode, Henri Poincaré en avait eu l’intuition, mais il n’avait pas de moyens de calcul à sa disposition. Lorenz, lui, explique sa construction par des procédures itératives et la donne à voir.
Il faudra ensuite près de quinze ans pour que ces résultats soient compris et assimilés par des groupes scientifiques différents, des météorologues aux mathématiciens, des astronomes aux physiciens, aux biologistes des populations, etc.
Chapitre consacré à Lorenz dans l’eBook génératif « L’expérimentation numérique dans la science » .
Expérience numérique 3D. Touchez pour faire tourner l’attracteur :