Gaspard Monge, comte de Péluse, né le 9 mai 1746 à Beaune et mort le 28 juillet 1818 à Paris, est un mathématicien français dont l’œuvre considérable mêle géométrie descriptive, analyse infinitésimale et géométrie analytique.
Il a fait partie des scientifiques français qui ont poussé à l’instauration d’un système de poids et mesures fondé sur le système décimal.
La numération décimale avait été introduite en Francie par Gerbert d’Aurillac, devenu pape vers l’An mil sous le nom de Sylvestre II, mais elle ne s’était pas encore généralisée aux poids et mesures.
Monge a aussi donné son nom à une classe de problèmes génériques de transport optimal de masse, connu sous le nom de Problème de Monge-Kantorovich (ou MKP, pour Monge-Kantorovich Problem), ce dernier ayant reçu le « Prix Nobel » d’économie en 1975, et est connu pour avoir prouvé l’existence d’une solution optimale à ce problème en 1942. Monge a introduit ce problème dans son Mémoire sur la théorie des déblais et des remblais en 1781.
Il a joué un grand rôle dans la Révolution française, tant du point de vue politique que du point de vue de l’instauration d’un nouveau système éducatif : il participe à la création de l’École normale de l’an III et de l’École polytechnique (en 1794), deux écoles où il enseigne la géométrie. Il concourt également avec Berthollet, Chaptal et Laplace à la création de l’École d’arts et métiers.
- « Géométrie descriptive » sur le site de Gallica
- Exposition temporaire « Gaspard Monge, savant et républicain - Quand les sciences forment les citoyens » pour le lancement du musée de l’Ecole Polytechnique en 2018.