Joseph Antoine Ferdinand Plateau est un physicien et mathématicien belge, à l’origine du phénakistiscope qui permet la synthèse du mouvement.
Célèbre pour ses recherches sur la persistance rétinienne, il invente le phénakistiscope en 1832 et en tire des règles qui serviront de base à l’invention du cinéma. Ce « joujou scientifique » permet la synthèse d’un mouvement cyclique à partir d’une série de dessins disposés sur un disque percé de fentes. Certaines animations de ces disques ont été conçues par le peintre belge Jean-Baptiste Madou. En 1836, il présente l’anorthoscope2, qui permet de reconstituer une image fixe par superposition de deux images en mouvement, découverte qu’il décrit comme « une espèce toute nouvelle d’anamorphoses ».
Ses expérimentations sur la persistance rétinienne sont supposées, par lui-même notamment, être la cause de sa perte de la vision4 : au cours de l’été 1829, il se force à fixer le soleil à l’œil nu durant 25 secondes pour en analyser les conséquences physiques. La rétine brûlée, il ne retrouve la vue qu’après plusieurs jours, et deviendra définitivement aveugle quatorze ans plus tard, en 18435. Il est possible néanmoins que son état soit dû à une uvéite plus classique6.
Il étudie également les phénomènes de capillarité et de tension superficielle, tirant de ses observations sur les films de savon les conditions de Plateau qui s’appliquent aux surfaces minimales.