22 avril 1592 - 24 octobre 1635
En 1623, Schickard envoya une lettre à son ami Johannes Kepler dans laquelle il décrit, avec un dessin à l’appui, l’invention de ce qu’il appela une horloge calculante dont la moitié supérieure était composée d’un ensemble de bâtons de Napier pour les multiplications et les divisions, et dont la moitié inférieure utilisait des roues dentées liées par un système de report de retenue pour les additions et les soustractions.
Johannes Kepler a lui-même utilisé, pour ses calculs, une autre invention de John Napier : les tables de logarithmes. Pour le remercier d’avoir facilité son travail, il dédia ses éphémérides à John Napier.
Un an plus tard, dans une seconde lettre datée de 1624, on apprend que la première machine qui devait être construite par un professionnel fut détruite, à moitié finie, dans un incendie et qu’il abandonnait son projet.
Mis à part ces deux lettres et quelques notes d’instructions rien ne reste de cette machine.
En 1718 le premier écrivain biographe de Kepler, Michael Hansch, publia un livre des lettres de Kepler qui contenait les dessins de la machine de Schickard. En 1899 la machine de Schickard fut discutée dans Stuttgarter Zeitschrift für Vermessungswesen et en 1912 les esquisses et les notes de Schickard furent publiés dans le magazine Nachrichten des Württembergischen Vermessungstechnischen Vereins ; la machine de Schickard n’avait pas été oubliée pendant plus de 3 siècles, contrairement à l’argument principal de Hammer.
Elle fut reconstruite en 1960 grâce aux deux dessins de ces lettres. La construction de la réplique, après l’ajout de roues et de ressorts qui ne se trouvent ni dans les dessins, ni dans les explications de Schickard, montra que le système de propagation des retenues pouvait endommager la machine dans certaines configurations (par exemple quand on ajoute 1 à 9 999).