Le 18 avril dernier, les élèves de la classe ULIS du lycée A. de Tocqueville sont venus visiter l’Espace-Turing accompagnés par leurs intervenants du SESSAD « les noisetiers ».
L’occasion pour nous d’en apprendre un peu plus sur ces élèves pas si différents que ça.
L’ULIS du lycée de Tocqueville
Les ULIS (ex-UPI) sont des unités pédagogiques d’appui à l’intégration scolaire des adolescents handicapés dans l’enseignement secondaire. Elles sont différenciées par type de handicap. Les Ulis orientées vers les handicaps mentaux sont implantées actuellement surtout dans les collèges, mais elles peuvent également être implantées dans les lycées.
C’est le cas pour l’ULIS du lycée Tocqueville dont la spécificité est d’accueillir des jeunes présentants un « trouble de la communication et des interactions sociales » caractérisant l’autisme ou le syndrome d’Asperger.
La formation qui est proposée à ces jeunes s’articule entre scolarisation en milieu ordinaire (2nde, 1ère, terminale) et formation aux métiers d’infographie.
SESSAD « les noisetiers »
Les Services d’Education Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD) ont été mis en place par le décret n°89-798 du 27 octobre 1989.
Les SESSAD apportent aux familles conseils et accompagnement, ils favorisent la scolarisation et l’acquisition de l’autonomie grâce à des moyens médicaux, paramédicaux, psychosociaux, éducatifs et pédagogiques adaptés.
Les interventions ont lieu dans les différents lieux de vie et d’activité de l’enfant ou de l’adolescent (domicile, crèche, école, centre de vacances…) et dans les locaux du SESSAD. En ce qui concerne l’intervention au sein de l’école, elle peut avoir lieu en milieu ordinaire ou dans un dispositif d’intégration collective (CLIS, ULIS).
Le SESSAD « les noisetiers » accueille des jeunes de 3 à 20 ans présentant ce que l’on appel aujourd’hui un « Trouble du Spectre Autistique » (TSA)
Trouble du spectre autistique (TSA)
Il s’agit d’un trouble de la communication, des interactions sociales caractérisé par des intérêts restreints et par la recherche d’activités répétitives. Ce trouble est de type neurodévelopemental.
Ils se caractérisent au quotidien par :
des difficultés à s’exprimer (parle à tord ou à travers, trop fort ou se tait) et à comprendre les règles de vie commune, le second degré, l’implicite, les métaphores ;
des difficultés à entrer en relation de manière adaptée par un comportement trop familier ou trop en retrait. Se faire des amis relève par exemple d’un véritable apprentissage explicite. Il s’agit de l’acquisition de ce que l’on appelle les habiletés sociales ;
des intérêts restreints forts et envahissants qui peuvent monopoliser toute leur énergie ;
Il constitue un véritable handicap communément appelé autisme ou syndrome d’Asperger.
Le TSA est encore aujourd’hui trop perçu comme un trouble d’origine psychogène.
Pourtant les avancées en matière de recherche montrent que la prise en charge éducative cognitivo-comportementaliste est la réponse la plus adaptée actuellement.
Les sorties culturelles, comme la visite de l’Espace-Turing, sont l’occasion de travailler sur ces difficultés, de diversifier les intérêts et d’ouvrir leurs champs de connaissance.
Quelques chiffres :
la prévalence de l’autisme strict est de 10 sur 10.000 personnes
la prévalence des TSA non spécifiés est de 15 sur 10.000 personnes
la prévalence du Syndrome d’Asperger est de 2,5 personnes sur 10.000
la proportion garçons/filles est de 4,3 garçons pour 1 fille atteinte
A lire les articles de Nice-Matin sur le sujet
« Entre la société et l’autisme, un problème de communication »
« Scolarisation des élèves handicapés : Tocqueville innove »
Carinne Olivier et Marc Monticelli